La conjoncture est bonne dans le marché de la construction neuve, et hormis des taux immobiliers bas, il existe des aides pour construire sa maison : prêt à taux zéro, prêt action logement ou encore plan épargne logement, l’Etat a mis en place des prêts aidés, les banques proposent aussi des prêts intéressants pour les acquéreurs d’une maison individuelle neuve.
Une conjoncture favorable pour acheter une maison neuve
Les taux de crédit restent stables en ce début d’année 2018. Si la moyenne peut se situer aux environs de 1,30 %, on observe de grandes disparités en fonction de la durée du prêt et de la région.
Des taux de 1,10 % sur 15 ans sont courants, sauf en Île-de-France, en Rhône-Alpes ou dans l’Est, où les établissements financiers semblent plus gourmands.
Il faut bien comprendre qu’il est parfaitement possible de négocier en fonction de son dossier et de son épargne. Vos revenus, et surtout votre apport personnel, permettront à votre courtier d’obtenir la meilleure offre pour vous financer.
Sans faire de perspective, ni être en mesure de prévoir l’avenir, 2018 ne devrait pas voir de gros changements. Rien ne permet dans l’immédiat de penser que la Banque centrale européenne (BCE) puisse modifier son taux directeur, et impacter les taux de crédit immobilier.
Le prêt à taux zéro (PTZ)
Contrairement à ce qui avait été annoncé en fin d’année 2017, ce prêt est bien reconduit en 2018, mais de manière un peu différente :
- jusqu’en 2021 pour les zones A et B1
- pour deux ans dans les zones B2 et C.
Rappelons que le PTZ, délivré par l’Etat, est destiné aux primo-accédants sous conditions de ressources, et qu’il permet de financer jusqu’à 40% de l’opération terrain + maison.
Sa durée de remboursement est de 25 ans, mais une période de différé (5, 10 ou 15 ans) est possible, selon la situation et surtout les revenus du ménage.
A titre d’exemple, pour bénéficier d’un prêt à taux zéro, un couple avec 2 enfants ne doit pas gagner plus de:
- 7 400 € en zone A,
- 54 000 € seulement en zone B2,
- et 48 000 € en zone C.
Sachez que le PTZ seul ne peut pas financer l’opération de construction, il doit s’accompagner d’une autre source de financement comme le prêt action social (PAS) qui, par contre depuis le 1er janvier 2018, ne permet plus aux emprunteurs de bénéficier d’aides au logement.
Prêt Action Logement
Aussi appelé prêt 1%, ou prêt accession, le prêt action logement peut être accordé par un organisme collecteur du « 1% patronal ».
Pour en bénéficier, il faut être salarié d’une entreprise du secteur privé non agricole qui emploie au moins 10 personnes.
Comme pour le prêt à taux zéro, il faut que l’acquisition concerne la résidence principale pour un logement neuf. La bonne nouvelle, en ce qui concerne ce prêt, est qu’aucune condition de ressources n’est imposée, bien que la société ou l’entreprise favorise en général les salaires les moins élevés.
La durée de prêt maximum est de 20 ans et il ne doit pas représenter plus de 30% du coût de l’opération.
Son montant est de 7000 € jusqu’à 25 000 € maximum. La zone dans laquelle vous construisez conditionne le montant minimum du prêt : 15 000 € en zone A (zone tendue), 7 000 € en zone B2.
Plan d’Epargne Logement (PEL)
Excellent moyen d’épargner sans douleur, et en fonction de l’évolution de ses revenus, le Plan d’Epargne Logement est devenu beaucoup moins intéressant depuis le 1er janvier 2018.
Alors que les plans ouverts avant cette date verront les intérêts produits exonérés d’impôts jusqu’à la veille du 12e anniversaire, ceux ouverts à partir du 1er janvier verront les intérêts taxés dès la première année.
Particulièrement intéressant jusque là, le PEL permettrait à son terme (4 années) de bénéficier d’une prime d’Etat calculée en fonction des intérêts et des versements. Le plafond fixé à 61 200 € était alléchant et avait l’avantage d’aider le candidat à l’accession à décrocher son prêt pour construire. D’autant plus que rien ne vous empêchait d’ouvrir un CEL (Compte Epargne Logement) en même temps qu’un Plan d’Epargne Logement.