S’il est une règle d’or lorsque l’on fait construire sa maison, c’est qu’il est indispensable de l’adapter à son environnement naturel. Les séismes se multiplient ces derniers temps dans le monde et la France n’est pas épargnée. Alors qu’un séisme à eu lieu non loin de la Rochelle en juin dernier, de nombreux dégâts sont à déplorer, principalement des maisons effondrées. La région du Sud-Ouest est pourtant considérée comme une région avec un risque sismique important. Il est donc primordial d’anticiper votre construction à un éventuel séisme. Quelles sont donc les règles pour faire construire sa maison selon les normes parasismiques ?
Une maison face aux séismes
On parle bien souvent de la « résistance » du bâtiment aux séismes. En réalité, construire une maison selon les normes parasismiques signifie que tout est fait pour que la maison ne fasse qu’un bloc lorsque la terre bouge.
En effet, au cours d’un séisme, plusieurs parties de la maison vont bouger en suivant les différentes contraintes du sol mais ne vont pas forcément bouger dans un même sens. Ces mouvements de sol entraînent la déformation des fondations et des murs dans des directions parfois opposées et sont donc responsables des fissures voire pire de l’effondrement de la maison en cas de séisme.
Le renforcement de le maison passe donc par la liaison des différents éléments structuraux entre eux afin que la maison bouge sans pour autant rompre.
Construire sa maison selon les normes parasismiques : sceller les différents éléments structurels…
Plusieurs parties de la construction sont à prendre en compte lorsque vous faites construire une maison selon les règles parasismiques. Il est important de savoir que toutes les architectures ne seront pas forcément possibles dans les zones à risques.
On privilégiera ainsi les formes simples et compactes.
Les fondations, si elles sont invisibles, sont les premières à subir le mouvement du sol en cas de séisme.
La nature du sol déterminera le type de fondations à mettre en œuvre, mais celles-ci devront surtout bénéficier d’un système de longrines afin de former une structures uniforme.
Les poutres et poteaux doivent quant à eux être liés par une armature en acier formant un chaînage horizontal et vertical.
Les ouvertures, formant une discontinuité et donc une faiblesse dans la structure, doivent avoir un encadrement en béton armé.
Au delà de 16 mètres, les façades devront être divisées en blocs, reliés entre eux par des joints sismiques.
Et la charpente doit absolument être totalement solidaire du reste de la maison.
Construire sa maison selon les normes parasismiques : références, attestation, mise en oeuvre
Les règles parasismiques se trouvent notamment dans l’Eurocode 8, mise à jour en 2010, et il est obligatoire de les respecter.
En effet, lors de votre dépôt de permis de construire, une attestation doit être fournie par le contrôleur technique indiquant la prise en compte des règles parasismiques dans le projet de construction.
Lorsque la construction est achevée, une nouvelle attestation est délivrée par le maître d’ouvrage indiquant que les règles préconisées par le contrôleur technique ont bien été respectées.
Cela concerne aujourd’hui plus de 210 000 communes en France, il est donc fort probable que vous soyez contraints de respecter ces règles de construction. Renseignez-vous bien en amont auprès de votre constructeur. Il saura vous indiquer si le respect des normes parasismiques est nécessaire sur votre terrain.
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