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Les différentes méthodes pour végétaliser le toit-terrasse de sa maison

Une fois construit, correctement isolé et drainé, le toit-terrasse de votre maison est prêt à accueillir ses ornements végétaux.

La portance de la toiture et son degré d’inclinaison conditionnent le type et l’épaisseur des plantations. Il existe plusieurs méthodes de végétalisation, selon la résistance de la structure, et l’épaisseur du substrat destiné à accueillir les plantes, mais aussi en fonction de l’entretien que vous souhaitez lui apporter. Vous pouvez opter pour des formules peu contraignantes, ou au contraire, pour une végétalisation-jardin, plus astreignante, et de nature différente.

Il existe 3 types de végétalisation possibles

1- La végétalisation extensive ou toiture végétalisée :

C’est la formule la plus légère, et la plus facile d’entretien. En effet, cette technique ne nécessite que très peu de substrat (moins de 10 cm d’épaisseur), dans lequel on plante de manière très rapprochée des espèces résistantes au vent et aux intempéries. Le couvert végétal ne change donc jamais, mais le feuillage prend différents aspects au fil des saisons. De fait, l’entretien est simple, et peu contraignant.

Pour ce type de végétalisation, il est cependant nécessaire de respecter deux conditions : une pente inférieure à 20°, et une charge supportée entre 30 et 350 kg/m². Ce type de végétalisation s’adapte donc presque à tous les types de toiture, que la structure soit en acier, en bois ou en béton, car la faible épaisseur de terre n’ajoute pas un poids trop important à l’ensemble de la construction. De la même manière et pour les mêmes raisons, c’est une technique qui peut-être utilisée en rénovation. De plus, cela renforce l’étanchéité et prolonge la longévité de la maison d’une quinzaine d’années environ (protection contre les chocs thermiques).

2- La végétalisation semi-intensive ou toiture-jardin légère :

Cette formule nécessite elle aussi assez peu de substrat, entre 10 et 30 cm d’épaisseur, du fait du poids important de la couverture végétale. Il est indispensable que la pente du toit ne dépasse pas 30° et qu’il puisse supporter une charge allant jusqu’à 350 kg/m². Il est d’ailleurs conseillé de faire évaluer la portance de votre toiture par un expert avant de vous lancer dans ce type de végétalisation, car il peut malgré tout avoir des conséquences sur la structure de l’ensemble. Cette technique est aussi facilement applicable en rénovation, car l’ajout de terre n’entraine pas forcément un poids supplémentaire trop important.

L’entretien se doit d’être régulier pour que le système fonctionne et que les plantes poussent régulièrement et de façon harmonieuse (arrosage, nettoyage, plantations décalées, taille, etc.).

3- La végétalisation intensive ou toiture-jardin :

C’est la formule la plus lourde, et celle qui nécessite un entretien proche de celui d’un jardin traditionnel, c’est-à-dire très régulier et attentif à l’évolution de chaque plante. Dans ce cas, la couche de substrat est très importante (plus de 30 cm d’épaisseur) et la pente du toit ne doit pas excéder 3°.

En raison de la forte charge pondérale qu’induit ce type de végétalisation, il est réservé aux maisons neuves : c’est en amont de la construction qu’il vous faudra penser le toit-terrasse, avec votre constructeur et/ou les entreprises de bâtiments qui y travaillent, afin de concevoir votre maison en fonction de cet aménagement (structure, étanchéité, isolation, etc.).

Vous pourrez garnir ce revêtement de toutes sortes de plantes, ou bien le laisser se « remplir » petit à petit, laissant les graines locales se déposer dans le substrat et y pousser d’elles-mêmes.

Pensez à l’accessibilité et à l’entretien

Il est indispensable de garantir un accès facile à votre toit-terrasse végétalisé, à la fois pour son entretien et pour la sécurité, mais aussi, et ne serait-ce que pour cela dans un premier temps, de manière à ce qu’il soit possible d’acheminer le matériel nécessaire à sa construction.

L’entretien des surfaces plantées est évidemment nécessaire, même si celles-ci sont normalement conçues de manière à limiter au maximum les interventions : deux par an en moyenne avec un procédé de végétalisation extensive (pour arracher les nouvelles pousses et nettoyer les déchets), et quatre par an avec un toit-terrasse dont la végétalisation est semi-intensive ou intensive, qui demandent un entretien plus approfondi.

Il faudra en particulier rester vigilant et attentif à l’étanchéité du toit, qui peut facilement rapidement être compromise par la poussée d’une racine, d’un ligneux, etc. Il est donc important de contrôler la croissance des plantes, et de procéder à un arrachage manuel régulier et réfléchi.

Il est possible de signer un contrat d’entretien entre le maître d’ouvrage et une entreprise spécialisée, qui veillera à maintenir en état à la fois l’étanchéité et les plantations.

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AC

 

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