Habiter en maison individuelle reste le projet préféré des Français en matière de logement, tant pour le mode de vie auquel elle correspond qu’en raison de son coût.
Pourtant les constructeurs trouvent de moins en moins d’acquéreurs potentiels : les ventes de maisons individuelles accusent un recul de 16 % sur les douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents (selon une étude du ministère du Développement durable, et un rapport de l’UMF (Union des maisons françaises), le syndicat des constructeurs.
En 2012, les constructeurs ont vendu et construit plus de 126 000 maisons, et la projection de l’UMF pour 2013 atteint seulement 106 000 ventes, soit une baisse continue (qui dure depuis 2006). Les chiffres en régions font état de disparités importantes selon les territoires : – 30 % de ventes en Languedoc, – 24 % en Bretagne, – 20 % dans le Sud-Ouest, – 18 % dans l’Est, – 19 % dans le Bassin parisien.
La raison principale invoquée, c’est la part décroissante des primoaccédants parmi les acheteurs d’une maison individuelle. En effet, ceux-ci, qui représentent traditionnellement une grande partie des acquéreurs potentiels, sont de moins en moins nombreux à pouvoir accéder à la propriété. Selon Christian Louis-Victor, le président de l’UMF : « Depuis 2010, la jeune primo-accession de moins de 40 ans qui représentait 50 % du marché est tombée à 33 %, accusant une chute de 41 % ».
Et pourtant, acheter une maison individuelle, c’est encore le moyen le plus économique d’acquérir un logement bien à soi. En effet, c’est un type de logement qui subit peu d’inflation et qui correspond parfaitement à la vie de famille des foyers modestes et moyens.
En 2012, le coût moyen d’une maison individuelle est de 144 000 € pour 118 m² (surface moyenne des maisons construites), soit 1 221 €/m. Le coût moyen du terrain correspondant est de 91 300 € en zone urbaine et 56 000 € en zone rurale.
L’introduction de la RT 2012 a occasionné un certain nombre de surcoûts imposés par les nouvelles exigences en matière de performance énergétique (8 à 15 % en moyenne). Pour compenser cette augmentation, les constructeurs ont tendance à proposer des surfaces un peu réduites, de manière à préserver la solvabilité des ménages et ainsi leur permettre de faire construire leur maison malgré tout.
Selon l’UMF, la solution réside dans une nouvelle refonte du PTZ. En effet, ce dispositif a été remanié pour le recentrer sur les ménages les plus modestes uniquement, et exclut désormais nombre de ménages de ses avantages, alors qu’il permettait justement de soutenir le marché. Il semble nécessaire de l’ouvrir de nouveau aux ménages « moyens » les plus susceptibles de devenir propriétaires dans le neuf, et qui aspirent à le faire en grand nombre, d’autant plus que la pénurie de logement prend de l’ampleur.
Pour en savoir plus, consultez l’étude de l’UMF :, ainsi que celle du Service de l’économie, de l’évaluation et de l’intégration du développement durable du Commissariat général au développement durable.
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