L’association Effinergie a mis en place un nouveau label, Bepos Effinergie, pour proposer une définition commune de la maison positive et valoriser et encourager les modes constructifs et des pratiques de plus en plus respectueuses de l’environnement.
En effet, en prévision de la règlementation thermique 2020 (RT 2020), dont les préconisations en matière de performance énergétique des bâtiments seront encore plus drastiques que celles de la RT 2012, il s’agit aujourd’hui de favoriser l’émergence de nouvelles pratiques et de nouvelles techniques.
Quelques précisions sur ce label et les maisons positives :
1- Qu’est-ce qu’une maison positive ?
Le label Bepos concerne uniquement les bâtiments à énergie positive. Dans le cas des maisons individuelles, on parle généralement de maisons positives : elles produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment pour leur gestion courante. Un certain nombre d’équipements viennent compléter le mode constructif particulier, qui met l’accent notamment sur l’isolation du bâtiment, et permettent de réutiliser toutes les sources d’énergie possibles dans la maison, en complément d’une production d’appoint, fournie par exemple par des panneaux solaires placés sur le toit.
2- Pourquoi un nouveau label ?
En élaborant une définition du bâtiment à énergie positive commune à l’ensemble des acteurs, il s’agit d’encourager ce type de constructions et ainsi d’anticiper les évolutions à venir, en stimulant les différents secteurs concernés (fabrication et recyclage de matériaux et d’équipements, techniques et savoir-faire des professionnels du bâtiment, etc.).
En effet, le label Bepos concerne tous les acteurs du bâtiment, des industriels aux constructeurs, en passant par tous les corps de métier impliqués dans la construction d’une maison.
3- Qui peut prétendre au label Bepos ?
Il faut au préalable être détenteur du label Effinergie+. Celui-ci permet de distinguer les constructeurs et les entreprises qui organisent leur production et leur travail en tenant compte de certaines normes et valeurs, dans le respect de l’environnement : matériaux locaux et naturels, mode constructif (implantation, isolation, équipements, énergies complémentaires, etc., mais aussi les consommations électriques « mobilières » comme l’électroménager ou l’informatique), et performance énergétique élevée.
Ensuite, il faut construire une maison positive, et la penser et la bâtir selon un certain nombre de critères prédéfinis par Effinergie, et basés sur la méthode de calcul de la RT 2012.
4- Quelles sont les conditions pour obtenir le label Bepos ?
Le projet de maison positive est étudié dans son ensemble : au préalable, doit être conforme à la réglementation thermique 2012 et respecter les exigences du label Effinergie+.
Ensuite, il est nécessaire de calculer le bilan d’énergie primaire non renouvelable (bilan epnr) pour vérifier que la maison consomme très peu d’énergie, et qu’elle est en mesure de produire l’équivalent de ce qu’elle consomme. L’objectif étant donc de s’approcher de zéro, compte-tenu d’un écart autorisé, qui tient compte des différences régionales (du fait des zones climatiques, de la densité et des types de bâtiments).
Il faudra également évaluer l’énergie grise utilisée, c’est-à-dire la consommation d’énergie relative aux matériaux de construction, ainsi que l’écomobilité du projet, c’est-à-dire calculer l’énergie nécessaire pour les déplacements des occupants de la maison.
5- Quelles effets escomptés sur la domaine du bâtiment et de la construction ?
Le label Bepos vise à encourager la construction de bâtiments à énergie positive, qui devrait devenir la norme en 2020. En proposant une définition commune, Effinergie pense anticiper et préparer cette transition : il s’agit de développer dès aujourd’hui les filières, et de former les professionnels aux techniques et innovations correspondantes ; mais aussi d’adapter les critères et les exigences du label au fur et à mesure des expériences : par exemple, l’énergie liée aux transports et l’énergie grise ne sont pour l’instant qu’évaluées, mais il faudra les règlementer si l’on veut une réelle maison positive. A cet effet, un label d’État est en projet, qui devrait être effectif courant 2014.
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