La conjoncture du marché de la maison neuve en 2018 est assez fluctuante et incertaine, de l’avis de professionnels du secteur et des analystes. Les indicateurs sont variés et variables, et les constructeurs de maisons individuelles ont tendance à s’inquiéter, mais dans le même temps, les acquéreurs sont toujours aussi enthousiastes et nombreux, et encouragés dans leurs projets par les taux de crédit toujours plus bas.
Faire construire sa maison, le rêve de nombreux Français
Les 21, 22 et 23 septembre prochains, Porte de Versailles à Paris, se tiendra la 9e édition du Salon Faire construire sa maison.
Rendez-vous incontournable pour tous ceux qui ont le projet de faire construire une maison neuve en 2018, la maison de leur rêves, ce salon est l’occasion de rencontrer les professionnels de la construction de maisons individuelles, qu’ils soient constructeurs, aménageurs fonciers, organismes financiers ou fabricants de matériaux.
Afin d’apporter des réponses aux visiteurs, tous ces spécialistes de la construction ont prévu un programme de conférences pour accompagner les accédants à la propriété dans leur projet de maison neuve.
Voilà une bonne chose, bien que la situation au dernier trimestre inquiète passablement l’ensemble de la profession.
Le marché de la maison neuve en 2018 vu par les professionnels
Lors de sa dernière conférence de presse de la FFB, la Fédération française du bâtiment, en fait l’écho par la voix de son président Jacques Chanut :
« Le gouvernement a raboté le PTZ et le Pinel, supprimé l’APL Accession, bouleversé le logement social, un effondrement s’en suit automatiquement. »
Les chiffres sont clairs : une baisse des autorisations de 1,8 % et de 4,3 % pour les mises en chantier se sont immédiatement faits sentir, tandis que sur les cinq premiers mois de l’année, la baisse est de 14,3 % dans la maison individuelle en secteur diffus.
Dans le but d’essayer de comprendre ce décrochage des ventes, la LCA-FFB (Les Constructeurs et Aménageurs de la Fédération française du bâtiment) a interrogé les constructeurs, aménageurs et promoteurs pour analyser les difficultés qu’ils rencontrent. Cette enquête confirme que les mesures de gouvernement comme la suppression de l’APL Acession et la restriction du PTZ dans les zones les moins tendues, sont les principales raisons de la dégradation du marché.
Dans son intervention, Patrick Vandromme, Président de la LCA-FFB, indique par exemple que côté accession, dans les zones tendues (A et B1), la suppression de l’APL Accession entraîne 40 % de la baisse d’activité du marché de la maison neuve.
Dans les zones touchées par la restriction du PTZ (ramené à20 % du coût de l’opération contre 40 % précédemment), la disparition de l’APl crée une baisse sensiblement du même ordre, soit 42 %.
Pour l’investissement locatif, la suppression de l’éligibilité du dispositif Pinel entraîne 84 % du recul des ventes, les investisseurs ne voyant plus l’intérêt de faire construire pour louer.
En savoir plus sur le dispositif Pinel
Le marché de maison individuelle s’essoufflerait-il en 2018 ?
En clair, il s’agit bien d’un essoufflement du marché de la maison individuelle, qui risque de toucher tous les constructeurs, quelle que soit leur zone de construction, mais aussi les autres acteurs du marché.
Les craintes qu’exprimait le même Patrick Vandromme l’année dernière s’avèrent vérifiées. Le recalibrage des aides de l’Etat a créé les conditions du repli, alors que 2017 avait connu une embellie, frisant les 136 000 ventes en secteur diffus contre 133 000 en 2016.
Alors que les candidats à l’accession sont légion et les conditions d’achat favorables
Cela dit, il est encore temps que le gouvernement prenne conscience des mesures à prendre, car de nombreux jeunes couples rêvent de faire construire leur maison, ce qui se vérifiera certainement lors du salon Faire construire sa maison en septembre.
Chaque année, près de 20 000 visiteurs y viennent à la rencontre des professionnels de la maison neuve. Les Français restent attachés à la pierre.
Les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont au plus bas, et pratiquement revenus au niveau de la fin de l’année 2016. Ils restent ainsi très attractifs et dépassent rarement les 1,50%.
Soulignons aussi l’amélioration des conditions d’octroi des prêts. Les établissements bancaires entretenant une concurrence de plus en plus forte.
En tous cas, l’engouement des Français pour la maison individuelle ne diminue pas, et c’est bien le signe qu’il convient de rester optimiste.
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